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Pourquoi je peins des bibliothèques?

Il y a des lieux qui vous construisent. Pour moi, ce sont les bibliothèques. Pas seulement celles que je peins — mais celles que j’habite, que je feuillette, que je collectionne.


Le livre a toujours été un refuge, un voyage, un miroir. Il rassemble et disperse, il densifie le silence, il invite à l’introspection. Depuis l’enfance, je suis entourée de mots imprimés, de dos colorés, de volumes anciens ou récents qui forment une géographie intime.


Aujourd’hui encore, dans mon atelier de Langrune-sur-Mer, ma bibliothèque personnelle m’accompagne : elle inspire mes choix de couleurs, de rythme, d’équilibre.


Ce lien s’est naturellement transposé dans ma pratique artistique. Je ne cherche pas à représenter une bibliothèque fidèle ou réaliste, mais à en exprimer la structure profonde : ses cadences, ses respirations, ses pleins et ses silences.
Ce lien s’est naturellement transposé dans ma pratique artistique. Je ne cherche pas à représenter une bibliothèque fidèle ou réaliste, mais à en exprimer la structure profonde : ses cadences, ses respirations, ses pleins et ses silences.

Mes toiles sont des partitions littéraires abstraites. Chaque étagère devient rythme, chaque livre devient empreinte.

Dans un monde où tout s’accélère, j’ai besoin de peindre la lenteur. Mes bibliothèques sont des lieux d’ancrage, de mémoire, de résistance douce. Elles parlent de ce qui reste.


C’est là, je crois, que se trouve aujourd’hui mon identité d’artiste. Dans cette tension entre structure et émotion, entre matière et pensée.


 
 
 

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